[Premier Round] ► Toketsu - Juan

Vous vous retrouvez à Karakura, à vous de planter le décor et le contexte.
Vous pouvez commencer les hostilités et lâchez vous ..! Un minimum de 15 lignes est demandé, je vous demanderai par contre de ne pas dépasser les trentes. Nous souhaitons des petits textes pour que vous puissiez enchainer les coups plutôt rapidement.

Bonne chance.
Au bout du troisième tour (pour chacun d'entre vous), nous commencerons à déterminer qui sera le vainqueur alors ne trainez pas.

- TOKETSU versus JUAN -

Karakura, ville paisible en bord de mer, aux habitants insouciants, vivant la vie au jour le jour, la croquant à pleine dents, dans ce petit bonheur urbain.

... Que de naïfs

Et il fallait bien l'admettre, car se soucier de rien d'autre que ses affaires quotidiennes alors qu'il se déroule des affrontements entre dieux juste sous son nez, cela a vraiment de quoi être hilarant. Ah, l'évolution n'a pas gâté ces humains, incapables de sentir le moindre Reiroku. ah, s'ils savaient... rien de de l'imaginer pourrait égayer une journée! Ils auraient hurlé, pour sûr; ils sont très doués pour ça.

Qu'auraient-ils fait, en voyant dans leur parc préféré, s'ouvrir dans un vrombissement de puissance, un grand gouffre noir béant sur le chaos absolu? C'est la question que se posait l'homme qui, à cet instant, descendait justement de ce gouffre dans la réalité. A première vue, il n'avait pas l'air bien méchant. Physique de mannequin de magazine d'été, habillé dans un large kimono vert pomme ouvert sur son torse; cheveux blonds comme les blés au brushing d'enfer, yeux au nuances printanières, visage d'ange. Mais quelque chose, étrangement, semblait clocher chez lui, au point de le rendre très peu rassurant. Était-ce le masque blanc qui recouvrait une partie de sa pommette gauche, et le trou noir large comme le poing dans son sternum? Ou était-ce l'énorme sabre anti-cavalerie accroché à sa ceinture, et qui trainait en raclant le sol?

... où était-ce la lueur malsaine dans ses yeux et son sourire, qui auraient fait passé le Joker pour un enfant de chœur?

Juan Primavera resta un moment dans le parc aux arbres en robe d'été, humant l'air. Quel bel endroit! Mais il ne devrait pas trainer comme sa lame. D'après sa Pesquia, sa cible faisait joujou dans le quartier financier... quel manque de délicatesse! Qu'à cela ne tienne, cela rendrait le combat plus douloureux pour elle. Cette... Toketsu! Aizen avait été clair: en tant que N°2 du clan des Tojus, elle devait disparaître au plus vite. Et Juan se chargerait de cette besogne!

Bondissant d'immeuble en immeuble avec aisance malgré son arme lourde, battant les record mondiaux à chaque saut, Juan parvint à l'un des immenses gratte-ciels boursiers de Karakura. Une zone grise, de verre et de béton. Bref, une horreur. Bah, tout ça serait vite rasé sous sa puissance.

D'ailleurs...

Là! Perchée deux immeubles plus loin, invisibles aux ouvriers affairés! Une femme, aux formes plus que généreuses, dégageant une sensualité à faire fondre n'importe quel homme comme du beurre au soleil. Un visage angélique, surmonté d'yeux aux lueurs joyeusement cruelles... un peu comme celles de Juan... intéressant...

... par contre, elle était habillée en rouge de la tête aux pieds.

Pour une jolie fille comme ça, c'est dommage pensa Juan. Mais qu'importe: c'est une ennemie. Elle doit donc mourir. Et elle ne semblait pas l'avoir remarqué... parfait!

Caché au coin d'une issue de secours, Juan pointa sa lame vers la toju comme un sniper pointerait son fusil. Lentement, sous ses pulsions meurtrières, son Cero se forma dans le trou d'attache de la garde. Il n'est pas surpuissant, mais précis et visuellement surfait. Si elle en réchappait, au moins elle ne le sous-estimerait pas.

- CERO !!!

BAOOOOOOOOOOOOOOOM

Avec son vacarme habituel de fusée au décollage, le Cero de Juan, vert foncé, fonça vers la toju. Juan ne put voir sur le moment s'il avait fait mouche, mais le rayon avait dévasté la zone autour d'elle sur deux mètres, creusant une profonde tranchée. Sortant de sa cachette, il plaça sa lame en position de "réception", pour cueillir son adversaire au passage lorsqu'elle l'attaquerait.

La numéro deux des Tojus, face au deuxième arrancar d'Aizen. Juan se léchait les babines à l'idée de ce combat, opposant deux fous aux couleurs de noël...

Délicieuse journée aux allures d'été ou simplement un leurre qui dissimulait bien des merdes à venir, je me délectais avec prestance de ce moment si rare que m'octroyait cette divine nature. Voilà d'ailleurs bien une chose qu'il m'était impossible d'ignorer, comme forcée de respecter, minuscule insecte face à la grande Mère Nature. L'air libre, si libre que je ne le serais jamais, donnait avec modération une certaine touche musicale à ce moment que je qualifierai sans peine de poétique. Encore et toujours perchée sur ce gratte ciel que j'affectionnai tant. Pourquoi ? J'sais pas vraiment à vrai dire, peut-être parce qu'il était le plus haut de Karakura, ville bien dérisoire aux côtés de ces mégapoles mondiales que j'envisageais bien un jour de conquérir.... à moi seule.

Mais voilà que commençant à me laisser aller au gré de mes pensées les plus profondes, je me voyais distraite par mon occupation première en ce samedi bénit par moi-même. L'oiseau, créature aussi mignonne que débile frétillait à la vue de son repas, infâme vermisseau qui se trémoussait dans les tréfonds d'une terre asséchée. Je décidais intérieurement de le nommer Alfred, en voilà un bien joli nom pour cet être dont la vue seule m'horripilait plus qu'autre chose non ? Et le voilà qui sans autre forme de procès fondait déjà sur sa proie, mettant un terme à une vie animale pour en alimenter une autre... Étrange chaîne alimentaire que voilà, toutefois similaire en bien des points à celle de ma propre cause. Je passais ma vie à courir après toute entité spirituelle afin d'assouvir ma seule soif de violence, prenant cela comme un jeu ou non, et j'y prenais plaisir.

Le plaisir, autre sentiment que je n'avais pas ressentis depuis bien longtemps et que Muramasa m'avait permis de découvrir ou plutôt de re-découvrir. Je le faisais d'ailleurs avec brio aux côtés de mon fidèle acolyte, Aozora le magnifique, le beau, le grand, le fort, et aussi à ses heures perdues... le tyrannique. Car ne me dite pas le contraire, il fallait bien être au moins tyrannique pour imposer à sa subordonnée d'aller chasser l'arrancar en ces heures inappropriées de la journée. Certes je n'avais pas bronché de trop face à cette tâche dont je prenais plaisir à m'acquitter, mais il ne fallait pas abuser de trop, ma digestion passait avant tout. M'étant délectée d'un repas bien remplit, chargé de canards laqués et j'en passe des meilleurs, ce petit commerçant pathétique s'était effondre sur le pas de son propre commerce, contemplant avec horreur ma faim dévastatrice. Ah ! Quel moment cosmique de la journée....

Repensant à cette scène bien rigolote en soit, un sourire large, moqueur et mutin s'affichait peu à peu sur mon visage luisant à l'ardeur du zénith du soleil, jusqu'à ne plus former qu'une lueur blafarde, due à mes dents bien blanches.... encore une prouesse de signal blancheur. Mais cessons un instant cette publicité grotesque qui n'a aucunement sa place dans mon récit, et revenons en aux faits tels qu'ils méritent d'être conter. Me voilà donc, moi, Toketsu, Tojû numéro deux de mon espèce, chargée de faire du ménage dans les produits ratés des expériences que j'aimais à nommer Aizenesques. Soit qu'il en soit ainsi, mais pour le moment laissez-moi profiter encore un instant de ce soleil si rare... Hum... Visiblement il allait devoir en être autrement...

Tcheu ! Quelle connerie !

J'étais censée être le chasseur, et me voilà involontairement dans la peau de la proie. Pittoresquement puissant, le reiatsu d'une entité spirituelle que je qualifierai sans peine d'Arrancar, pointait donc le bout de son nez à l'apogée de ma digestion, celle là même qui allait probablement rendre mes pas ainsi que mes mouvements d'une manière plus générale aussi lourds et lents qu'un escargot au saut du lit. Tant pis.... Je ferais avec, ne doutant pas un seul instant que mon élément perturbateur adoré ne me fasse aucun cadeau en matière de temps de digestion. Et puis allez lui expliquer vous que c'est pas l'moment ! Bref... même si le croisement de nos fers semblait inéluctable, je décidais de grappiller les quelques minutes que je pouvais encore récupérer, faisant mine de ne pas avoir remarqué sa présence. Ça devrait me laisser facile quoi... allez à tout casser on va dire....

Shunpo ! 'Tin l'enfoiré quoi ! Qu'il ne me laisse pas le temps de terminer ma bien aimée digestion chérinounette était une chose, mais qu'il vienne me faire chier dans mon propre moment de réflexion si sacré à mes yeux, s'en était encore une autre. N'ayant même pas vu arriver ce Cero si brillamment lancé par mon interlocuteur, je n'en le temps que d'épargner mon humble personne, laissant pour grillé le seul morceau de poulet désormais boucané, qu'il me restait pour terminer la journée. Bordel... mais qui était donc cet enfoiré qui ne disposait visiblement d'aucun savoir vivre ? Oh et puis merde... Rien à foutre après tout. Si il avait envie de se défouler, j'allais lui en donner pour son argent, ça sera au moins ça de fait pour aujourd'hui, de quoi contenter mon cotât minimum que masque brisés. Profitant alors du nuage de fumée et de gravats qu'avait provoqué l'impact du Cero sur mon cher et tendre perchoir, je disparaissais dans un deuxième déplacement rapide, juste de quoi pouvoir m'approcher d'assez prêt pour, du bout de mes ongles acérés, décrocher la baffe du siècle à l'importuniste.

Je me déplaçais d'ailleurs tellement rapidement que je n'eus pas vraiment le temps moi-même de voir si le coup asséné avait bien trouver l'effet recherché, allant me repositionner sans plus attendre quelques mètres plus loin, flotillant dans les airs. Bien trop vert à mon goût, je décidais donc de ne pas lui faire preuve de mon extrême clémence, et dégainais sans plus attendre ma lame, qui profitant du flux de reiatsu restant du Cero précédemment lancé, se constituait peu à peu jusqu'à ne plus former qu'un rasoir couleur rouge sang, étincelante à la lueur de soleil de 14h et quelques. Mes yeux jaunâtres prenant alors une teinte beaucoup plus luminescente, je sentais petit à petit ma folie meurtrière me gagner et mon état de somnolence me quitter ; le jeu allait-il en valoir la chandelle ? START !

- Yo toi ! Tu fais chier bordel, t'aurais pu passer un peu plus tard ! Vous bouffez pas ou quoi au monde aussi creux que ta tronche de pastèque ?!!

En plein dans le mille ! EN PLEIN DANS LE MILLE ! Et il n’avait même pas vu son adversaire bouger ! Juan Primavera en était aux anges ! Certes, il n’avait pas profité du plaisir de son adversaire souffrant encore et encore sous ses coups retors et sadiques, mais il y avait un autre coté non-négligeable à la situation présente : sa mission a été un succès to-ni-tru-ant !!! LA N°2 des Tojus, la seconde plus puissante d’entres ces cinglés (quoique Juan n’a pas vraiment idée de ce qu’il est lui-même)… grillée sur place telle une sauterelle passée au lance-flamme ! Aaaaaaaah, quelle douce sensation, que de se voir vainqueur d’un combat contre une personne si réputée en un seul coup ! Preuve, une fois de plus mesdames et messieurs, que le vert à tout pour plaire ! Il est le meilleur, Juan ne fait que répéter ça à tout va ! Le Vert Is The Champion !!!

Bon, ce n’est pas tout ça, mais il faudrait penser à rentrer, à présent ! Aizen-Sama ne serait pas d’humeur les plus jouasses si Juan tardait à lui apporter les nouvelles de la défaite d’une grosse épine dans le pied, surtout si elle a été vaincue si vite… mais…

Juan y réfléchit une seconde… pourquoi pas après tout ! Si c’est lui qui l’a vaincue, autant en prendre un petit souvenir. Il se dirigea donc vers l’imposante masse de poussière de béton soulevée par le passage de son Cero, dans l’intention de récupérer le théorique petit tas de cendres carbonisées, qui devraient constituer les seuls restes de la Tôju qui a mal choisi sa couleur. Il s’avança donc, un sourire radieux sur le visage, et…

… se prit une gifle ?

Mais… elle sortait d’où celle là ? Qui a bien pu oser … et comment ? Du coin de l’œil, alors que la main vengeresse quittait tout juste sa joue meurtrie par le choc, Juan peut apercevoir la silhouette de la Toju continuer sa course après lui, bondir, puis faire halte au dessus du sol, à une bonne dizaine de mètres derrière lui. Puis, suite à cette vision aux allures de Bullet-time de jeux de tir, le temps et la gravité reprirent leurs droits légitimes, et il s’étala de tout son long, lamentablement.

Ça alors… d’ordinaire, la Pesquisa de Juan était assez développée pour lui permettre de suivre du regard n’importe quel adversaire. Lui-même était loin d’être le plus rapide des arrancars, mais au moins, il ne perdait jamais le rythme ! Mais ici… elle avait bougé sans même qu’il s’en rende compte, et était arrivé à son niveau sans le moindre effort apparent. Juan avait eu raison sur le coup : il ne l’avait pas vu esquiver son tir. Mais cela n’impliquait pas qu’elle ne l’avait pas fait…

… et le voilà désormais affalé par terre comme une crêpe, pour ainsi dire. Et son adversaire de le toiser de haut, au sens littéral du terme, le raillant, le traitant de tête de quelque chose. Juan ne savait d’une pastèque seulement qu’il s’agissait d’un énorme fruit vert à chair rouge, mais il avait assez de neurones pour repérer une tentative d’insulte quand il en voyait une. Lentement mais sûrement, la rage finit par le gagner. Une rage non pas hurlante et dévastatrice comme celle de ces lourdauds de Yammi ou Grimmjow, mais une rage silencieuse et cruelle, se déversant comme de la lave s’écoule lentement du cône d’un volcan. Une lave brillante qui de part sa force et sa chaleur, change la face du monde à elle toute seule. Elle allait le payer cette garce. Le payer, le payer, LE PAYER !!!! Juan se redressa d’un bond. Bien qu’étant sur le sol, son adversaire flottant quant à elle à quelques mètres d’altitude, il la fixa droit dans les yeux. Elle tenait désormais en main une étrange lame fine comme un rasoir et rouge comme le sang, semblant distordre le reiatsu ambiant autour d’elle… Juan brûlait d’envie de tuer… Déchiqueter… faire souffrir cette méprisable femme qui l’avait ainsi humiliée. Elle se vantait de ses formes, hein ? Rien que ça tête suffisait à le savoir ! Il lui ferait ravaler cette fierté. La vraie beauté, c’est le VERT !!!

Mais il allait lui faire endurer l’enfer, et pour cela, quoi de mieux qu’un sourire de tombeur, agrémenté des flammes de la folie la plus pure dans son regard, pour clairement lui faire comprendre ce qui allait lui arriver ? D’une voix étrangement mielleuse, empreinte de maléfice et de cruauté, il répliqua :

- Tête de Pastèque ? Vertement ? Ma foi, la garce, le destin ne t’a pas gâtée en neurones, jeune pousse verte ! Tu crois que ce genre de vannes, ça va me ren-vert-ser ?

En temps normal, en fait, Juan aurait chialé comme un môme. Mais là, tel un enfant gâté, il allait rendre à cette fillette le double change ! Et pour cela, surprise était de mise…

- Tu te demande si on « bouffe » AU Hueco-Mundo… Surveilles ton langage au fait, tu Vert-ras que ça donne mieux si tu ne parles pas comme la saleté sur pattes que t’es…

Elle était trop rapide pour lui… à ce stade du moins… il lui fallait le temps pour se libérer… elle ne devait pas bouger… EURÊKA !

- Bien sûr qu’on mange là-bas, je te l’assure, c’est Vert-Idique ! D’ailleurs, pour preuve, C’EST TOI QUE JE VAIS BOUFFER, VERT-MINE !!!!

CERO PRIMAVERAL !

Ce Cero… la botte secrète de Juan, plus large qu’un Cero ordinaire, plus clair et doux dans sa couleur, et surtout, n’infligeant aucun dégât ou presque… toute sa splendeur résidait dans les ronces et lianes qui invariablement ficelaient tout ce qu’il touchait… ou qui avait le malheur de le parer. Et contrairement aux Cero classiques, le Cero Primaveral n’a pas de temps de chargement. Parfait, maintenant, avant qu’elle agisse de nouveau ! Plantant sa lame dans le sol, Juan y passa une main délicatement, comme il eut caressé le corps d’une femme, y déposa un baiser, et prononça sa phrase de pouvoir :

Jubakusuro, Viriditas !

Comme à l’accoutumée, son zanpakuto se liquéfia en une étrange substance verte, le recouvrant entièrement, convulsant sur chacun de ses membres alors qu’une lueur malsaine verte l’entourait, et que son reiatsu fit l’habituel saut magistral de puissance. Saut qu’il lui faudrait pour rivaliser avec son adversaire. La lueur se calma, la substance disparut. Juan était en mode resurreccion, cette resurreccion si spéciale dans ce fait que, du point de vue visuel, il ne changeait pas d’un poil. Après tout, une armure n’est pas invisible pour qu’on la voie, non ? Et il ne faudrait pas qu’elle voie tous les piquants sur lesquels elle pourrait s’empaler toute seule. D’un seul bond prodigieux, Juan arriva au niveau de la Tôju et frappa de sa main droite. Dépassant la jeune femme dans son élan, il ne put voir s’il avait touché ou non… ah, mais s’il avait réussit ! Comment réagirait-elle, en voyant couler de son corps un sang vert ? Cette technique, El Sangre Natural était sans conteste la botte la plus démoralisante de tout son arsenal. Car l’adversaire, lui, ne sait jamais, s’il y a ou pas un poison… héhéhéhé. Impatient de voir le fruit de son offensive, Juan se retourna vivement pour constater que…

Victoire de Juan par abandon.
PS : tu m'a quand même bien fait rigoler, tu as du talent continue comme ça =)

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