La fabuleuse aventure du Poutchou tentaculaire [Fiche terminée]

Nom : Inconnu
Prénom : Luppi
Âge : Inconnu, mais d’un point de vue physique, on dirait un ado de 16 ans
Sexe : Masculin, malgré les diffamations qui courent à ce sujet !
Camp : Hueco Mundo
Race : Espada N°6, version 2.0

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Caractère : Que dire de notre ami Luppi, au niveau caractère ? Beaucoup, très beaucoup même. Personnage se faisant discret dans les évènements principaux de cet univers, Luppi est pourtant un personnage des plus intéressants, tant au niveau de ses émotions que de ses attitudes envers les autres. Je ferais d’ailleurs cette présentation psychologique en deux sous-sections : comportement, et ressentiment
PARTIE I : Comportement :
Dans son comportement, les petites tâches humaines sans cervelle qui vivent dans ce bas-monde et dont la seule utilité est de se faire lyncher par centaine à Karakura pour le plus grand plaisir des lecteurs, présentent Luppi de la façon suivante :

Spoiler:

Permettons-nous quelques rectifications sur cette infâme pub mensongère :

Tout d’abord, Luppi est un personnage fier, très fier, trop fier. Le palais du Louvre ne saurait contenir son égo. Luppi est quelqu’un qui est meilleur que vous, et attendez-vous à ce qu’il vous le fasse remarquer. Il s’agit d’une constante systématique dans chacun de ses dialogues, quelque soit la personne à qui il s’adresse. Les seules exceptions sont, bien entendu, le trio des traîtres, à savoir messieurs Vivel Dop, Pédo-Smile et Optic 2000. Pour tous les autres, Luppi se montrera extrêmement condescendant. A quasiment chaque fois qu’il ouvre la bouche, ses mots ont une tournure destinée à piquer l’égo de son interlocuteur au vif. Et le pire, c’est qu’il est très doué à cela. En effet, vous vous demanderez certainement comment Luppi, même sans être Espada, a pu survivre à Las Noches en étant aussi ouvertement insultant ? Premièrement, Luppi est, après des années à la botte des grands sans pouvoir exprimer directement ce qu’il pense, passé maître dans l’art du jeu de mot subtil et du contresens vicieux. Il n’insulte jamais les autres ouvertement, préférant ou jouer sur ses paroles ou, autre spécialité de son crû, laisser « échapper » des commentaires des plus désobligeants de façon « accidentelle ». De plus, ce qu’il y a de vraiment fort dans ses jeux mots est qu’ils sont non-seulement subtils, mais surtout très compréhensibles, même par le plus coincé des nerds boutonneux à lunettes pare-balles de la planète. Mais comme il n’a pas attaqué la personne en face, son interlocuteur n’a absolument aucune excuse pour lui clouer le bec. Bien entendu, cela n’empêche jamais quelques têtes brûlées comme le chat bleu du HM d’essayer de s’en prendre à lui, mais Luppi est tout sauf un imbécile, prenant le soin ou d’être en public lorsqu’il insulte, ou bien de pousser sa victime à causer un tel vacarme que cela ne passerait pas inaperçu. Ainsi, notre ami tentaculaire a tous les moyens pour méchamment titiller tout le monde en toute impunité.

Deuxième point à prendre en compte chez Luppi, c’est sa capacité à être désespérément mignon quand il le souhaite. Pour cela, il n’hésite jamais à employer les grands moyens, mettant en valeur son apparence toute jeune et toute gentille, ses traits enfantins et angéliques, son sourire à faire craquer n’importe quelle personne tant soit peu épargnée par les effluves démesurées de testostérone. Quand il s’y met, on aurait presque envie de le prendre dans ses bras comme une peluche. On lui donnerait le bon dieu de tout cœur, et même les basse-gens lui pardonnent dans ces moments-là toutes les misères qu’il leur fait subir. Cette aura Kawai l’accompagne à chacune de ses actions, et même lorsqu’il insulte quelqu’un ! En effet, une de ses piques favorites est de laisser glisser une parole blessante, puis de lâcher un petit « Sorry ! » en faisant des yeux tous doux. Qui pourrait en vouloir à une tête aussi mignonne, hein ? Et on peut dire que Luppi n’a pas chômé à développer cet aspect là de sa personne. Sa démarche est nonchalante, fluide et sensuelle, cherchant à attirer l’œil, ses cheveux sont toujours soigneusement entretenus et coiffés en allure d’écolier, sa peau est toujours propre, bref, il est sans défaut quand il se trimballe dans les couloirs de Las Noches.

D’ailleurs, cela nous mène au troisième aspect du comportement de Luppi. Il ADORE être remarqué ! Être au centre de l’univers, voir tous ces regards admiratifs, ou alors rageurs car il leur a fait une saleté et ils ne peuvent rien y faire, cela le rend son visage plus rayonnant que s’il s’était mit du Revitalift de L’Oréal. C’est si boooon d’être admiré ! Et si l’admiration et le respect ne viennent pas, il ira les chercher tout seul comme un grand ! Luppi va donc de lui-même pourrir la vie des autres imbéciles et faiblards qui peuplent Las Noches, d’une manière généralement assez parasite. Il ira même jusqu’à monopoliser un terrain de combat à lui tout seul, rien que pour être vu ! D’ailleurs, Luppi déteste les duels, préférant de loin se battre contre de multiples adversaires et les submerger tous d’un seul coup, quitte à aller les piquer chez ses alliés, ce qui a le don d’enrager certains comme Yammy. Mais ça, aux yeux de Luppi, c’est tout bénéfice !
Vous l’aurez comprit en lisant c’est ligne, Luppi est non-seulement égoïste, mais aussi chieur (excusez-moi du terme) et particulièrement sadique. En combat, Luppi aime « Jouer » avec ses proies : avant de les tuer, il va leur faire remarquer avec force détail comment ils n’avaient pas l’ombre d’une chance, et faire planer sur leur tête le désespoir du supplice. Il n’y a qu’à voir comment il parle à Matsumoto pour s’en rendre compte. La torture peut aller loin, et aussi bien physiquement à coup de SM piquant que moralement à coup de commentaires désobligeants et cruels. Ce comportement est particulièrement prononcé envers les bas-rangs et surtout à l’encontre de son prédécesseur, Grimmjow, avec qui il n’en rate pas une pour rien au monde.

PARTIE II : Ressenti :

Si l’on plonge plus profondément dans les entrailles psychologies de notre ami à tentacules, cela devient tout de suite plus intéressant, et bien moins drôle. Vous aurez remarqué sans doute que durant chacune de ses apparitions, Luppi était raillé et critiqué, parfois dans son dos avec Yammy, et même avant qu’il ne sorte des méchancetés. La facette d’enquiquineur de première qu’il affiche constamment est donc à voir avec beaucoup de relativisme. Luppi est un arrancar constamment méprisé de la communauté, et le fait est qu’il s’en soucie. Vous aurez sans nul doute vu que les arrancars qui savent être critiqués dans leurs dos s’en fichent comme de leur dernière chemise. Ce n’est pas le cas de Luppi. Lui est un être profondément attaché à la façon dont il est traité par les gens, et ressent très mal le rejet auquel il fait régulièrement face. En d’autres termes, malgré les apparences, Luppi est l’un des arrancars que l’on peut, au fond, qualifier de plus « humain » que la moyenne. Il se soucie énormément de son milieu d’intégration sociale. Milieu dans lequel justement il ne s’intègre pas. Et l’on sait tous qu’à force de mauvais traitements et de brimades, l’agressé finit souvent par ressembler aux bourreaux. C’est en partie ce qui arrive à Luppi. Afin de survivre dans ce monde qui lui voue une grande méprise pour son manque de prestige et son apparente faiblesse, Luppi n’a trouvé d’autre solution de défense que de répliquer dans un domaine méconnu de la plupart des arrancars : les émotions. Si eux ne peuvent s’exprimer que par la force, lui le fera par l’esprit, et il les minera de l’intérieur, les poussant à dévoiler leurs sentiments les plus bestiaux, à démontrer qu’au fond, ils n’ont pas évolué depuis leur stade hollow : ce sont toujours des bêtes écervelées sans autre instinct que celui du meurtre et de la destruction. De plus, comme on l’a dit plus haut, il s’agit pour Luppi du seul moyen possible d’expression sans risquer le massacre : passer maître dans l’art de la vanne implicite.
Luppi est aussi, dans un registre similaire, hanté depuis longtemps pas un démon très puissant, et qui le ronge intérieurement : l’envie. Luppi envie ceux autour de lui, ceux qui ont du respect, de l’apparence, du style, chose que ses formes androgynes ne peuvent exprimer, ce pourquoi il se rabat sur le côté kawai, le seul qui lui confère une certaine visibilité qui ne soit pas négative. De cette envie des formes, Luppi justifie sa perversion, et son attitude on ne peu plus suggestive et ouvertement SM et sexuelle à l’encontre de la gent féminine. Il envie ces formes, cette grâce, tant il aimerait posséder à lui seul pareille merveille. Cette envie se traduit de fait en désir très puissant le rongeant ç chaque fois qu’il voit une belle femme, et aussi une frustration du fait que ce soit elle qui soit belle et pas lui, qu’il ne l’égale pas, d’où sa tendance à être dangereusement sadique et cruel, cherchant à réduire chez les autres ce qu’il n’a jamais eu.
Ceci s’applique aussi au niveau du pouvoir. Beaucoup pensent qu’il ne s’agit que d’orgueil pur, mais le fait que Luppi insulte Grimmjow aussi méchamment tient aussi du fait que, au fond, il est parfaitement conscient de la différence de pouvoir entre les deux individus. La perte du bras de grimmjow et sa conséquente expulsion du rang des Espadas fut une des meilleurs aubaines pour Luppi, qui enfin pouvait faire preuve de qui il était et d’échapper à la condescendance, ce qui n’arriva que partiellement, les autres Espadas le méprisant toujours, et seuls les bas-rangs le craignant encore. Mais, étant arrivé jusqu’ici, sa plus grande crainte désormais est que Grimmjow ne revienne à la charge et règle ses comptes avec lui. Il tente donc par tous les moyens d’entraver l’ex-espada mentalement, à défaut de pouvoir le faire physiquement. L’envie très prononcée de Luppi explique aussi la façon dont s’est formé son pouvoir, on ne peut plus taillé pour le combat multiple. En plus, si un adversaire est assez fort, il n’hésite pas à le chiper à ses coéquipiers. Si ça ce n’est pas être envieux aussi, envieux que les ennemis mêmes ne le choisissent pas comme adversaire sérieux…
Luppi est au final un arrancar des plus inhabituels au sein du Hueco Mundo. Un arrancar qui montre plus de sensibilité que d’autres, plus soucieux de son identité, et qui ne mise pas sur la force pour parvenir à ses fins. Un fond meilleur que la moyenne, en somme, malheureusement perverti par les habitudes qu’il s’est forcé de prendre pour subsister dans ce monde sans couleur et cruel qu’est Las Noches et le Hueco Mundo.

On concluera cette présentation psychologique par un Joli petit résumé en images :

Spoiler:

Physique : Luppi est sans nul doute un arrancar relativement ancien, étant donné que son pouvoir est suffisamment important pour le faire promouvoir Sexta Espada. Toutefois, et aussi loin qu'il ait été arrancar, son apparence a toujours été étonnamment jeune, même selon les standards Arrancars, qui sont, il faut le rappeler, quasi-immortels. D'un point de vue purement général, on pourrait apparenter le physique de Luppi à celui d'un adolescent pré-pubère de 16 ans environs. Il est assez grand sans être un géant (on estimerait sa taille à environs 1m70). Son visage comporte des traits arrondis et enfantins, avec de très grands yeux, une bouche pincée et un nez en trompette. Il porte une coiffure plate, mi-longue qui lui arrive jusqu’au sommet de la nuque, avec une frange coupée de façon assez brutale, comme si elle avait été enlevée carrément au couteau géant de cuisine. Une coiffure qui donne un aspect général assez écolier. Il porte aussi sur son visage une « estigma », sorte de marque faciale colorée portée par de nombreux arrancars, de forme qui leur est propre d’un individu à un autre. Chez Luppi, il consiste en trois petites étoiles en losanges effilés alignés, surlignant son œil gauche. Elles sont d’un rose clair, ce qui donne à ces traits une note assez féminine (certaines mauvaises langues ajouteraient « supplémentaire » à cette remarque). Son masque est également très efféminé, se résumant, sur la gauche de son crâne, à une petite mâchoire à trois dents longues qui ressemble quelque peu à une version agrandie de dents de rongeur, avec une petite armature de mâchoire inférieure symétrique et angulaire aux coins arrondis. L’ensemble est disposé d’une façon qui n’est pas sans évoquer une grosse barrette ou un peigne.
Du point de vue du reste de son corps, un mot permet à lui seul d’englober généralement l’apparence physique générale de Luppi : androgyne. Cet adjectif se retrouve dans absolument tous les aspects physiques de Luppi. Lorsqu’on le regarde la première fois, il est réellement peu évident de savoir si l’on s’adresse à une fille ou à un garçon. Il est excessivement mince, sans pour autant être maigre. Ses formes sont extrêmement peu prononcées. Pas de muscles qui puissent trahir quelconque prédominance de testostérone, ni d’arrière train suggestif ou autre proéminence qui suggèrerait une appartenance au sexe opposé. Son allure allie à la fois des réactions énervées et violentes digne d’un homme des plus bourrés en train de regarder un match PSG/OM, et des poses tout à fait féminines, pour ne pas dire carrément de jeune fille, surtout lorsqu’il lance une taquinerie à quelqu’un. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que la plupart des injures adressées à son encontre sont basée sur cette ambigüité. Luppi est aussi androgyne dans sa tenue vestimentaire. Il porte un vêtement qui n’est pas deux-pièces comme la grande majorité des arrancars féminins, et relativement évasé vers le bas, à la manière d’un grand kimono. Le dessus, en revanche, est plus surprenant. Il s’agit d’une sorte de « harnais » en forme de croix droite moulée autour du torse, du ventre et se rejoignant autour du cou de Luppi. Y est cousu, de manière bien distincte (on le remarque avec les bordures et démarcations noires caractéristiques), de longues manches extrêmement larges, et bien plus grandes que ses mains, de telle sorte que l’on ne les voit que très rarement (il lui arrive même de dégainer son sabre avec les manches). Un alliage assez étrange d’un coté féminin excessif non-négligeable (on remarquera d’ailleurs que le seul arrancar à porte de telles manches est une femme : Sunsun), et un aspect étrangement utilitaire, voire militaire sur les bords, dont on ne voit au final qu’une utilité assez mitigée (et un certain mauvais goût aussi il faut dire).

Dernier détail, Luppi porte soin numéro 6 sur le devant de sa hanche droite. Il doit quelque peu rabattre son costume pour le dévoiler, chose tout à fait étrange, connaissant sa fierté. Pourquoi le mettrait il en un endroit aussi discret. Peur de représailles ? A voir…

Histoire: (Que pour les personnages inventés)

Test RP: (l'histoire se passe dans le garganta juste avant l'attaque de diversion menée par Luppi sur Karakura, avec Yammy, grimmjow et Wonderweiss. Il recoupe aussi un peu de la trame principale)

Le Garganta. Purée, qu’est-ce que ça peut être désagréable comme truc? A chaque pas en direction de la sortie, on est obligé de faire bien attention à former une plateforme de particule spirituelles sous ses pieds, juste pour le pas tomber ! Et encore, vers quelle sortie ? Tout est d’un noir gris uniforme, sans réelle notion de distance. On se repère à l’instinct, on est guidé par nos tripes, et on n’a pas intérêt à changer de direction en cours de route, sous peine d’errer à tout jamais. Oui, le Garganta est vraiment quelque chose de chiant. Non pas que je ne sois pas doué à ce genre de chose. Après tout, je ne suis pas n’importe qui, et ça vous le savez certainement… et si vous ne le savez pas, alors vous n’êtes pas de Las Noches, mais je tâcherais de vous faire comprendre la chose très vite…

Notre petit groupe s’avance à l’heure actuelle d’un pas brusque dans ce cloaque mystique géant. Enfin, MON petit group oserais-je dire ! Après tout, c’est moi qui a été choisit pour mener à bien cette mission. Et il s’agit de prouver à Aizen-Sama à quel point je sais bien gérer, maintenant qu’il m’a placé un tel pouvoir entre les mains ! Non, je ne laisserais pas les autres faire à leur guise en se moquant impunément de mon autorité ! S’ils font le moindre pas de travers, ils goûteront une bonne paire de tartes aux tentacules, ça je peux vous l’assurer ! Et je n’irais pas de main morte, d’autant que Aizen-Sama à jugé bon de me mettre à la tête d’un groupe de gros bras qui doivent se contenter de trois neurones à peu près, et encore, ça c’est tous ensembles !

Un rot tonitruant sonne à ma gauche. Il provient d’un type tellement baraqué qu’on pourrait se demander si ce n’est pas une masse de viande ambulante plutôt qu’un humanoïde, complètement dépourvu de la grâce et la pouponnerie innocente que seules mes harmonieuses formes peuvent accomplir. La plaque de particules spirituelles en dessous de lui est bancale à un tel point que même cette hideuse construction humaine (comme tout ce qui est humain d’ailleurs), la Tour de Pise, à de quoi rougir devant ça ! C’est du Reiatsu, ou de la guimauve en décomposition ? A se demander comment il fait pour tenir sa tonne-et-demi de lard dessus. Il est encore en train de s’empiffrer d’une viande d’origine inconnue, et affiche un regard qui en dit long sur son caractère, le genre de regard qui rejette toute logique ou entendement, et file droit sur ce qu’il veut, croisement entre un tas de muscles et un enfant pourri gâté. Il me faudra veiller plus attentivement sur Yammy. Ce porc décérébré serait tout à fait capable de faire foirer cette mission, rien qu’en jouant le sourd et en allant faire son malin au loin. Je l’avais déjà vu à l’œuvre… et dire que même à cette époque, Aizen-Sama avait jugé plus judicieux de le placer dans l’Espada, lui, cet animal qu’il faut mettre constamment sous muselière et fouetter jusqu’au sang rien que pour qu’il comprenne un ordre aussi simple que « vas là-bas » ! Qu’avait-il donc de plus que moi, ce truc ? Comment pouvait-il qualifier pour les plus hauts rangs, alors qu’il n’est même pas fichu de servir les intérêts d’Aizen-Sama comme il se doit ? En plus, Espada 10 ! Sa puissance n’a aucunement à voir avec la mienne, et pourtant, il a été placé là alors que j’errais toujours en désespoir d’être enfin respecté pour ce que je suis ! Franchement, il me hérisse ! Mais pas la peine de trop s’énerver, de toute façon, à défaut de m’admirer, il ne prête pas trop attention à moi, donc pas de remarques stupides et affligeantes pour mon auguste personne. Et puis, Aizen-Sama a été clair : on doit engager le plus possible les Shinigamis sur les lieux, les occuper, si possible les éliminer. Yammy aime plus que tout au monde le combat (quoique se goinfrer et pioncer talonnent de près). Il ne devrait donc pas trop poser de problèmes, c’est une présence à lui tout seul !

L’individu à ma droite par contre, c’est une autre paire de manches ! Franchement, qu’est-ce qui lui a prit de me suivre ? Et Aizen-Sama le lui a permit trop facilement. Il dit que c’est pour se venger du gus qui lui a coupé le bras, mais moi je trouve ça louche. Il aurait bien pu faire route seul, utiliser son propre Garganta, il avait de quoi faire. Mais non, il doit me talonner comme un chien. Je sens la nervosité me parcourir. Il mijote quelque chose, j’en suis certain. Il n’a pas du apprécier de s’être fait éjecter de l’Espada. Bah, ça, ça pourrait se comprendre facilement, mais la décision a été rendue, pas la peine de s’accrocher à un espoir vain. Mais ne pas lâcher l’affaire, c’est tout Grimmjow ça : un concentré de rancune bouillante et de furie folle et une envie de non seulement détruire sa cible, mais tout ce qui a autour et entre lui et elle. Il va certainement tenter quelque chose dans mon dos… oui, il n’y a pas à douter de ça… Mais je ne le laisserais pas faire jamais ! Il a perdu. PERDU ! Il a fauté, il a été puni ! Pourquoi n’abandonne-t-il pas ? Il est déchu et moins que rien, et le Sexta Espada, c’est MOI, et MOI seul ! Enfin Aizen a reconnu mon pouvoir, et jamais je ne sombrerais comme lui, jamais je ne me laisserais déchoir par un vaurien sans neurones hormis ceux de la folie. Ce n’est pas un arrancar, c’est un Hollow ! Une bête ! Non, il faudra avoir l’œil ouvert pour ce combat, le regarder de près… de très, très près… d’ailleurs, une petite séance de rappel s’impose :

- Hey, Grimmjow, t’es sûr de vouloir venir ? Avec ton bras dans cet état… oups, « sorry », j’oublie toujours que tu l’as plus ! Quel manque de ma paaaaart, huhuhu !

Grimmjow continuait droit devant lui, sans broncher, la mine aussi déterminée. Mais je remarque une veine qui palpite sur sa tempe ! il ne serait donc pas sourd, à défaut d’être intelligent… parfait ! Je cache mon sourire satisfait derrière une de mes larges manches. Vous comprenez maintenant pourquoi elles sont aussi « ridiculement grandes » ? Déjà, elles ne sont pas ridicules (et tâchez de vous en souvenir), mais en plus, elles sont pratiques ! Il ne manquerait plus que le chat manchot ait une excuse concrète pour me sauter dessus, en me voyant me délecter de sa frustration de la sorte. Non, il devait rester à sa place, ne pas bouger. Il est bas, il est BAS !!! Et je vais le lui prouver encore plus. Alors je m’adresse à tout le groupe, d’un air de commandant qui me revient de droit :

- Toujours est-il que la TÂCHE ne sera pas aisée. S’il y a bien des capitaines comme l’a prévenu Aizen-Sama, il nous faudra leur montrer qu’on sait prendre notre courage à DEUX mains.

Un grognement de lion enragé émane de la bouche de Grimmjow, qui serre les dents à présent. Vas-y, mon beau, vas-y! Ridiculises-toi devant tout le monde, prouve à la Terre entière que tu n’es qu’une sale bête et qu’on n’aurait jamais dû te faire confiance ! Je n’attends que ça ! Prouve que je suis, au fond du fond, le meilleur de nous deux, qu’importe ta force, ton envie de détruire !
- La ferme, le mioche, s’il y a des cap’taines, on va leur montrer comme on sait se marrer !

Le mioche ? Mais pour qui il se prend ce Yammy ? Je suis le Sexta Espada, nom mais oh ! Et lui, c’est quoi ? Le Diez ! Pourquoi se comporte-t-il tout le temps comme s’il était plus fort que tout le monde, celui-là ? Je sens mes joues qui s’empourprent. Je dois les contenir, je dois, mais c’est tellement difficile ! Même en tant qu’Espada, on me manque de respect ! Cela ne cessera-t-il donc pas ? Lui aussi mérite d’être corrigé. Je prends donc mon ton le plus nonchalant :

- Mouais, ça sera sûrement amusant, mais Aizen a dit « pas de risques inconsidérés, il s’agit soit de les éliminer le plus vite possible, soit de faire durer le combat le plus longtemps »

En soi, ce n’est pas provoquant du tout, juste une citation de fait, mais sachant l’amour de Yammy pour des combats intenses, ça ne pouvait pas louper ! Et je peux voir Yammy s’empourprer à son tour ! Ha ! Juste retour des choses ! Et le gros tas ne sait même pas comment réagir. A première vue, il ne semble pas prêt à charger (et même s’il le faisait, ça ne serait guère conséquent… pas pour moi en tout cas), alors un petit supplément ne sera pas de trop :

- Rappelles-toi, les ordres sont les ordres. T’aimerais quand même pas y perdre un bras non ?

- TA GUEULE LA FEMELLE !!!

Mais ces mots ne lui sont venus que de frustration et de bêtise. Pas de quoi s’offusquer pour si peu…

- Aaaaaghoooooooooaaaaaaaaaaa !!!

Le son me surprend au départ dans le calme pesant du Garganta. Me retournant, je remarque le blondinet à la peau de rouquin et son énorme zweihänder accroché dans son dos, courbé au dessus de ma jolie plateforme de reiatsu, fasciné par sa douce lueur rose. Son visage est si proche de la plateforme, c’est à se demander s’il n’est pas en train de la lécher le bougre ! Et en plus il bave ! Quelle bassesse. Encore une fois, qu’est-ce qui a bien put prendre Aizen-Sama d’engager un tel dégénérer. J’ai bien l’impression que je ne pourrais jamais comprendre ses agissements, et ça m’agace. Les autres ne s’en soucient guère, ils pensent que les voies d’Aizen-Sama sont impénétrables comme celles du Pseudo-Seigneur, mais moi, j’aimerais bien comprendre où toutes ces manigances nous mènent. Ça n’a jamais fait de mal à qui que ce soit de savoir…

Mais trêve de pensées obscures, je sens la limite de l’univers vide, invisible avec cette absence totale de notion de distance. Mais elle est là. Le Garganta touche à sa fin, enfin (huhuhu, quel mignon jeu de mot). Et c’est bien entendu grâce à mes compétences de guide. Yammi se serait perdu tout seul, Grimmjow était trop obnubilé par on ne sait quoi pour faire attention à où il marchait, et Wonderweiss, lui, inutile d’en parler : c’est un mystère quant à s’il peut même seulement ouvrir un Garganta. Alors c’est à moi qu’incombe la tâche, et justement. Me voilà donc, qui pointe avec classe ma main dans le vide devant moi, et je sens la réalité se déchirer sous ma volonté, reculer à mon commandement, pour laisser apparaître un joli petit bois d’été en bordure d’une large ville. Karakura, la future première conquête d’Aizen-Sama.

Et juste en dessous de nous, un petit groupe de personnages en kimono noir. Pas de doute, on est tombé en plein dans le mille ! Yammy dois d’ailleurs penser la même chose, au vu de son regard :

- On a débarqué dans un joli endroit, hein ? Regarde donc ces gars, ils ont un sacré bon reiatsu ! Bon endroit pour commencer tu trouves pas ?

Hmm, visiblement non, il ne pense qu’à casser la croûte comme le paysage, à son habitude. Ce manque de développement des neurones me déprime. Une petite rectification s’impose :

- Mais qu’est-ce que tu racontes ? Ce sont des Shinigamis ! Ils ne seraient pas les « renforts » dont Monsieur 6 nous a parlé ?

Monsieur 6 ? Ouhlà, faut se calmer, mon petit Luppi, Monsieur 6, c’est moi. Correction :

- Oups, « sorry », c’est « ex-monsieur 6 » maintenant je suppose ?

Mais Grimmjow ne m’a même pas entendu, il observe le groupe intensément avec un drôle de regard. Mais qu’est-ce qu’il mijote ?

- Le connard que je veux tuer… il est pas dans ce groupe.

Et le voilà qui détale à vitesse grand S (S pour « Sonido », que voulez-vous, on est des arrancars !)

- Que… Hey, attends-là Grimmjow !
Son départ n’a visiblement pas l’air de plaire à Yammy. Moi, ça me réjouis fort bien. Et ça me rassure : finalement, ce n’est pas après moi qu’il en avait… pas encore.

- l’enfoiré…

Oui, ça c’est sûr, mais dans le cas présent, je préfèrerais que Grimmjow soit oublié vite-fait !

- Mais ignores-le donc ! Après tout, c’est un Espada déchu… ce n’est pas comme s’il pouvait faire grand-chose

En tout cas, il ne nous poserait pas de problèmes. Et là, on a du pain sur la planche. Moi surtout !