Bleach Rebellion
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 Rencontre du Troisième Type [Terminé]

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Baldric Eldern
► San Ban Tai Taisho •
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Baldric Eldern


█ Messages : 21
█ Date d'inscription : 09/06/2010
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█ Date de naissance : 07/01/1993
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MessageSujet: Rencontre du Troisième Type [Terminé]   Rencontre du Troisième Type [Terminé] Icon_minitimeMer 16 Juin - 0:00

Le problème de l’ambition, c’est que cela peut conduire au meilleur comme au pire. Au pire, surtout, parce qu’une trop grande soif de pouvoir peut aboutir à des dingues mégalomanes dans la veine d’Aizen Sôsuke, et briser des centaines, des milliers de vies, d’un simple claquement de doigt. Moi, je n’ai jamais été un type très ambitieux. Et cela peut aussi conduire au meilleur comme au pire. On se laisse porter par le temps et les évènements, et puis on tombe dans les filets de la drogue, on chute dans un gouffre sans fin, et il ne nous reste plus qu’à espérer qu’une main secourable nous sorte de là. Et il y a aussi les moments où c’est l’ambition qui nous tombe sur le coin de la gueule au moment où on s’y attend le moins, où elle nous prend par surprise à un moment où notre vie suit un petit cours tranquille et qu’on n’a pas forcément envie de changer de quotidien paisible. Un exemple ? Vous avez passé une journée parfaite. Tout ce que vous aviez à faire a été fait, vous avez été fumer une cigarette sur un toit, tranquillement, puis vos collègues vous ont invité à boire un coup avec eux et vous avez accepté. C’est une belle journée, il y a du soleil, pas un nuage à l’horizon, et vous prenez l’apéritif sans vous douter de rien. Et c’est là que le destin vous atterrit dessus sans prévenir, se présentant sous la forme d’un soldat pressé qui vous arrache à votre verre et votre clope et vous traine de gré ou de force jusqu’à la première division sous prétexte d’une convocation, sans même vous dire ce qu’il se passe. Vous avez le sentiment d’être pris entre deux feux, complètement coincé, vous vous posez tout un tas de questions. Est-ce que vous allez être arrêté et jeté en pâture à un peloton d’exécution ? Va-t-on vous charger d’une mission d’importance primordiale ? Est-ce la prison qui vous attend ? Vous n’en savez rien, et vous avez peur, parce qu’on a brisé votre routine confortable et que vous faite face à l’inconnu. Et l’inconnu, c’est un gouffre béant et bordé de dents tranchantes qui ne demande qu’à vous broyer entre ses canines acérées.

La première division était un endroit qui m’avait toujours intimidé. Les soldats y étaient dressés comme des chiens de chasse, droits et austères, dont le visage n’était jamais tordu par le moindre sourire, la moindre émotion. Il y régnait une atmosphère protocolaire étouffante. Partout où mon regard se posait, un maniaque était passé et avait éradiqué la moindre trace de saleté, le moindre défaut. L’endroit était désespérément propre, impeccable jusqu’au plus petit interstice entre deux lattes de bois du plancher parfaitement ciré. Le Shinigami qui marchait à mes côtés n’avait pas laissé échapper le moindre mot et ne m’avait même pas accordé un seul regard. Il y avait dans son attitude aphone un mépris tout à fait propre à ces jeunes nobles hautains qui avait le don de me mettre hors de moi. Mais si j’étais convoqué par le Capitaine-commandant, je devais prendre sur moi et me contenir. Faire une scène dans les locaux du grand commandeur était une relativement mauvaise idée. Les quelques gardes que j’eus la chance de croiser saluèrent leur petit camarade et n’eurent pas le moindre regard pour moi, comme si j’étais transparent. Je sentais la tension monter pernicieusement. Sur le chemin, j’eus tout le temps de détailler mon compagnon de route. Un grand type maigre et dégingandé, au port droit et à l’air terriblement fier, probablement très jeune. Ce mec était une vraie caricature à lui seul. Il continua de marcher un petit moment à travers les couloirs, puis finit par s’arrêter devant une large porte. Je savais très bien où nous étions. Cet endroit était la salle de réunion des capitaines. Je me tournai vers mon guide, sourcils froncés.

« Et on fait quoi, maintenant ? » lançai-je sur un ton quelque peu agacé.

Le dandy sembla surpris par mon attitude familière et irritée, et sembla chercher une échappatoire du regard, comme s’il tenait à tout pris à éviter de s’adresser directement à moi. Ce comportement devenait de plus en plus agaçant.

« Vous devez entrer seul, je ne suis pas autorisé à pénétrer dans cette pièce. »

Je fus presque surpris qu’il réponde, au vu du trajet morose qu’il m’avait infligé. Il fit une brève courbette avec un air dégoûté, comme si ce geste lui assénait une profonde blessure d’amour propre, puis disparut aussi vite qu’il était venu me déranger. Avec un long soupir, je me tournai vers la porte. Qu’est-ce qui m’attendait de l’autre côté ? J’allais être jugé par un tribunal réuni exceptionnellement pour moi, ou quoi ? Depuis quand on convoquait un simple Troisième Siège à la capitainerie de la Première Division ? Hein ? J’avais pris du galon ces dernières années, mais quand même, de là à être carrément convoqué… j’étais un peu nerveux. Je pris une longue inspiration, le temps de me calmer. Une cigarette n’aurait pas été de trop à cet instant. Allez Baldric, soit un homme et affronte ton destin ! Quitte à mourir, fais le debout et dignement. Je saisis les poignées des deux panneaux et les fis glisser sur les côtés, entrant dans la grande salle serein et la tête haute. Face à moi, une vision pour le moins impressionnante. Huit capitaines rangés de part et d’autres de la pièce me fixaient d’un air grave (ou bien totalement méprisant) dans le silence le plus absolu. Et au bout de cette allée de statues, assis sur son trône, le Capitaine-commandant, sculptural, semblait me sonder jusqu’à l’os, impassible. Je fis quelques pas, balayant l’endroit du regard, puis m’inclinai le plus bas possible, penaud et curieux à la fois. Il s’écoula quelques instants sans que rien ne se passe, puis la voix du terrible vieillard s’éleva, parvenant jusqu’à moi comme un tonnerre.

« Eldern Baldric, c’est bien cela ? »

J’inclinai la tête en signe de confirmation.

« Je n’irais pas par quatre chemins, jeune homme. Vous n’êtes pas sans savoir que la place de Capitaine de la Troisième Division est actuellement libre, suite à la désertion du traître Ichimaru Gin. Au vu des récents évènements, et après consultation, il se trouve que vous avez été recommandé par les capitaines Hitsugaya Toshiro, Kyoraku Shunsui et Komamura Sajin ici présent. Selon leurs dires, vous auriez été un soldat exemplaire au cours du siècle dernier, et vous avez fait montre d’autonomie et de bon sens. De plus, il semblerait que vous ayez récemment développé le Bankai. Est-ce que vous confirmez ? »

C’était pire que ce à quoi je m’étais préparé. Je m’attendais à tout, sauf à une promotion. Et on me demandait si j’avais été un bon soldat ? A moi qui avais sué sang et eau au cours des deux cent dernières années pour le compte du Gotei 13, qui avait frôlé la mort à plusieurs reprises, qui avait guidé des dizaines de soldats dans la fureur du combat, on me demandait si j’avais été un bon soldat. Un vétéran, voilà ce que j’étais. Par rapport à certains piliers séculaires de cette institution, je n’étais qu’un enfant du haut de mes deux siècles et demi. Mais j’avais vu plus de hollows qu’aucun de ces jeunes nobles prétentieux, car on avait moins de scrupules à envoyer un ancien junkie à la mort que le fils prodigue d’une puissante famille. Je m’étais forgé ma réputation à la force de mes poings, seul, là où d’autres avaient déjà un nom et une haute lignée. Je pense pouvoir dire sans trop me tromper que j’étais effectivement un soldat exemplaire, oui. Cela dit, devant ces figures de marbres, j’avais la décence de garder mon humilité de simple Troisième Siège et de m’écraser.

« Eh bien, ce serait prétentieux de ma part de… »

« Oui ou non ? » trancha le vieux Yamamoto.

Je baissai la tête.

« Oui, Capitaine, je confirme. »

Le Commandant du Gotei 13 resta quelques instants à m’observer. Je me sentis comme mis à nu, scanné, et je peux vous garantir que c’est un sentiment très désagréable. Mon nabot de capitaine me fixait également, sans expression apparente, et je me demandai s’il m’avait recommandé pour se débarrasser de moi ou par réel besoin de combler les trous de l’armée de la Soul Society. Bah, après tout, nous n’avions jamais réellement eu l’occasion de discuter, et il n’avait pas de raison de vouloir me jeter à la porte. Et puis on ne mettait pas quelqu’un à la tête d’une division dans le simple but de ne plus l’avoir dans les pattes. C’aurait été une attitude irresponsable, indigne de ce petit génie aux cheveux blanc. Quoi qu’il était de bonne guerre d’admettre que ce gosse avait un foutu mauvais caractère dont j’avais déjà fait les frais à plus d’une reprise.

« Eldern, nous avons besoin d’un homme compétent et puissant. Est-ce que vous êtes capable d’assumer les responsabilités incombant à un capitaine ? »

La situation était assez comique. On me prenait de court en me déclarant que j’avais été nommé capitaine, j’étais littéralement pris au piège, mis au pied du mur, et on me demandait si j’étais d’accord avec ça, comme si mon avis avait encore la moindre importance, puisque la décision avait déjà été prise. Refuser cette proposition, c’était un peu comme signer la fin de ma carrière. Si j’avais le malheur de dire non, j’étais bon pour le ramassage des ordures jusqu’à la fin de mes jours, après avoir été muté à la quatrième division. Malgré tout le respect que je devais à ces gens. Je déglutis.

« J’en suis capable, Commandant. »

Il y eut un raclement de gorge dans la petite assemblée.

« Alors félicitations pour votre promotion, Capitaine Eldern. J’ai le regret de vous annoncer qu’il n’y aura pas de cérémonie pour célébrer votre accession à votre nouveau poste. Votre promotion prendra effet demain matin à huit heures. D’ici là, tâchez de vous familiariser avec votre nouvelle division. Est-ce que quelqu’un à quelque chose à redire à cela ? »

Le vieux avait dit les derniers mots avec une insistance menaçante avant de regarder ses subordonnés un à un. Un silence s’étira sur plusieurs secondes, avant que plusieurs des capitaines ne décident de nous dispenser de leur présence. Le dirigeant de la onzième division, entre autres, qui s’ennuyait comme un rat mort et avait à plusieurs reprises baillé ostensiblement. Je regardai ces figures notables s’en aller une par une sans même un regard pour moi, leurs visages sombres et sérieux soulignant leur profond mépris pour moi. Probablement dans un élan de pitié, le capitaine Ukitake m’adressa un bref sourire, et Kyoraku vint me gratifier d’une tape sur l’épaule avant de disparaître à son tour. Ne restait plus que moi, seul et l’air profondément idiot dans cet endroit presque désert. Le vieux ne m’avait pas quitté du regard et semblait profondément ennuyé de ma présence. Tant que je ne portais pas sur le dos le fameux manteau blanc, je n’étais rien aux yeux de ces monstres de puissance. Et c’était tant mieux.

Durant la courte réunion, j’avais réagi de manière assez mécanique. Mais à l’instant où je posai le pied hors de la salle, j’eus l’impression que quelqu’un m’avait cogné sur la tête avec une énorme poêle à frire. Tout mon crâne résonnait du choc tout récent de cette nomination éclair. On m’avait balancé dans la cage aux lions sans même prendre la peine de m’y préparer. Je venais d’être propulsé à la tête d’une division dont j’avais rencontré le lieutenant une fois tout au plus. Il me fallut peu de temps pour comprendre que les jours à venir allaient être une véritable épreuve du feu.


Dernière édition par Baldric Eldern le Mer 14 Juil - 20:04, édité 1 fois
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Baldric Eldern
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MessageSujet: Re: Rencontre du Troisième Type [Terminé]   Rencontre du Troisième Type [Terminé] Icon_minitimeMer 14 Juil - 20:01

[Le destin conduit celui qui consent et tire celui qui résiste.]
Cléanthe

Le jour se tut. Il laissait place au calme nocturne et à ses ombres rampantes, et à mesure que la lumière se tarissait, il y avait sur mes épaules comme un fardeau qui grandissait, me forçant à vouter le dos comme le puissant Atlas. Et plus ce poids devenait conséquent, plus le cendrier face à moi se remplissait, jusqu'à déborder et vomir sur le bureau ses cendres grises, laissant sur le bois des cicatrices noircies, des plaies laides et fraiches. La nuit finit par tomber. Elle apportait avec elle son lot de questions, ainsi que quelques réponses. A travers la fenêtre, j'assistai à l'étonnant spectacle d'innombrables feux follets prenant vie, autant de torches et de lampes, autant de vies qui s'agitaient dans les allées sécurisante de l'enceinte. Un vent humide s'introduisit par l'ouverture, annonçant l'arrivée imminente de la pluie. Je fus trop heureux de trouver une excuse pour m'enfuir de ce bureau sombre et dérangeant. Le shinigami de garde m'observa sans cacher sa surprise, tandis que je me hissai à la force de mes bras sur les tuiles noires du toit de mon office. Quelques gouttes tombèrent sur mon front moite, et je m'allongeai en attendant que l'averse s'intensifie. J'avais toujours vu la pluie comme un bien en soi. Elle emportait le sang et les traces de combat dans son flot. Mais elle n'effaçait pas le doute, et bien que mes maux de tête disparurent, elle ne put remédier à l'orage de questions qui résonnait dans ma tête.

Mes nouvelles fonctions me pesaient. Ni le travail, ni les charges qui incombaient à mon statut n'étaient en cause. Mais je n'en pouvais plus de cette nostalgie sinistre qui flottait dans l'air, comme un souvenir encore vif et lancinant. Je le sentais dans les regards, dans les murmures, les attitudes. Au fil des journées, je m'étais rendu compte que les panneaux de papier et les fines cloisons laissaient facilement passer les bruits. En quelques jours, j'avais entendu de nombreuses choses. Des bruits de couloirs. Des murmures anxieux. Ichimaru Gin. On chuchotait ce nom avec crainte et respect à la fois, comme celui d'un dieu que l'on redoutait d'offenser. Son absence le rendait omniprésent. Il avait laissé chez ses subordonnés des cicatrices profondes et encore saignantes, et c'était maintenant mon devoir de panser ces plaies trop douloureuses. Mais est-ce que j'en avais le droit ? Qui étais-je, moi, pour prétendre au commandement de ces troupes blessées, fatiguées ? J'étais impuissant face à leur souffrance, et cela me rendait fou.

Le désespoir, et les ténèbres, la crainte des batailles. Il y avait dans ces valeurs autant de similitudes que de différences avec ma propre conception du combat. L'essence même de l'affrontement est déplorable. Il apporte la mort, la haine, le désir de vengeance. La guerre n'est vectrice que de souffrance et de griefs, et les hommes s'en enivrent, au point d'oublier que certaines batailles ne se jouent pas par les poings ou l'acier. Mais le combat est aussi une source d'émotions positives. Rivalité, volonté, excitation, peur... l'individu s'y retrouve, tel qu'il est réellement, instinctif, bestial. Il lutte pour sa vie, pour ce qu'il veut défendre, ses convictions, ce en quoi il croit. En cela, il y a quelque chose de bon à se battre, et l'homme découvre parfois dans la bataille un but à son combat. Chaque lutte est une leçon, où le vainqueur apprend à craindre sa puissance, à craindre la mort. Il découvre dans la fureur de la mêlée ce que vaut la vie. Il y a de bons élèves, et d'autres moins. Le bon guerrier est celui qui tire le plus d'enseignement de cette instruction sanglante. Malgré tout cela, l'incertitude persistant. Étais-je le plus à même de prendre la tête de la Troisième Division ? Qu'est-ce qu'un guerrier faisait chez des archivistes ?

Mais si ce n'était pas moi, alors qui ? Je les avais vu, les lieutenants. Bien avant qu'on me mette de force le haori blanc entre les mains. J'avais vu des enveloppes brisées. Ils n'étaient plus que l'ombre d'eux mêmes. Et sans leur en avoir parlé, je savais qu'ils n'en pouvaient plus. Trahis, blessés, détruits, comment pouvaient ils porter sur leurs épaules d'innombrables hommes et femmes, eux aussi transis de chagrin ? Ils n'en parlaient pas, mais cela ne trompait personne. Après tout, cloitrés dans les ténèbres, personne n'entend hurler les âmes déchirées par tant de souffrance. Je ne prétend nullement comprendre leur douleur. Mes anciens supérieurs s'étaient toujours montrés loyaux jusqu'à maintenant, et il y avait toujours eu entre eux et moi une certaine distance. Les relations hiérarchiques ne doivent pas être entachées de sentiments trop humains, tels que l'amour et l'adoration. Cela ne conduit qu'à la déception, et dans le pire des cas, au déchirement. Confiance, respect, et émulation, dans des proportions égales et mesurées. C'était cela, une bonne relation de maître à élève, de Capitaine à Lieutenant. Hinamori payait maintenant le prix pour avoir dépassé cette confiance distante. Quand à Hisagi, bien qu'il ait toujours fait preuve d'admiration respectueuse pour son ancien capitaine, la blessure que lui avait infligé Tousen laissait clairement suspecter un attachement particulier. Et Kira... je soupçonnai Gin d'avoir infligé à ce pauvre gamin des sévices que je n'osai pas imaginer. J'avais toujours su que cette face de renard était dingue, mais la portée de sa folie me dépassait. Aussi, je savais que je ne gagnerai pas aisément la confiance de mon Vice-Capitaine.

J'avais moi aussi mon lot de soucis. Je ne m'étais jamais senti aussi profondément dépaysé. Dans cet endroit, je me perdais. Je ne reconnaissait plus les visages, les noms m'échappaient, on se méfiait du « grand type barbu ». Les bruits couraient sur moi, sur mes antécédents, sur mon pouvoir, comme si j'étais brutalement revenu au temps de l'Académie, puis de ma fraiche admission au sein du Gotei 13, lorsque l'on me regardait et que l'on murmurait que j'étais un drogué, violent et dangereux, qui se trouvait là par une chance incroyable. Et même à cette époque là, je n'éprouvais pas un tel mal être. Pourtant, je devais tenir. C'était mon devoir, et en tant que soldat du Gotei 13, je ne pouvais pas faillir. Il n'y avait plus de doute quand à ce que je devais faire. Le chemin à prendre était maintenant dégagé.

La pluie cessa lentement. Trempé, mais désormais serein, je me relevai et sautai au bas de mon toit. J'entrai dans le cabinet plongé dans la pénombre, fis quelques pas à l'intérieur de la pièce, et mes doigts glissèrent silencieusement sur le bureau verni. Un frisson me parcourut l'échine en me rappelant son précédent propriétaire. Ma main se posa finalement sur l'étoffe blanche qui attendait sur le coin du pupitre. Je n'avais évidemment pas hérité de celui d'Ichimaru. D'une part, parce que ce dernier s'était fait la malle avec son haori de capitaine, mais aussi parce que je faisait une tête de plus que le traître, et que je devais bien faire deux fois sa taille en termes de largeur. On m'avait donc refait une veste sur mesure, et on l'avait laissé ici. Mais depuis que j'étais entré en fonction, je ne l'avais pas porté une seule fois. Un rire m'échappa.


« On dirait que je n'ai plus le choix... très bien. »

Il était finalement temps d'endosser mes responsabilités. J'allais prendre mes soldats en main, et remettre ma division d'aplomb, même si cela signifiait me faire détester de mes troupes. A partir de ce jour, ma vie tranquille de troisième siège était terminée. La politique des archiviste allait changer. J'étais le Capitaine de la Troisième division.
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